La route du bois

 

 

 

Quelque part, à la limite d’ouest de la Roumanie, défendu par les crêtes des montagnes Carpates, comportant tout comme eux la trace de la limite établie ici par l’épée ennemie, se trouve une région tout à fait spéciale - Bucovina. Le mot « spéciale », fait référence à Bucovina dans son ensemble : nature, gens, habitudes, traditions, conservés rigoureusement jusqu’aujourd’hui, quand l’esprit divague facilement et les rituels anciens sont de plus en plus oubliés.

 

Bucovina - « le Haut Pays de la Moldavie », comme la nommaient les contemporains du Grand Stefan, est fixée dans l’histoire, même dans la légende, avec de grandes pointes en or, sur  la fleur de laquelle brillent, uniques au monde, comme de vrais symboles de la croyance et de la constance, les monastères médiévaux.

 

Qui désire connaître les lieux et les gens de Bucovina, peut se choisir comme destination une petite ville du centre de cette région – Câmpulung Molodovenesc avec les villages de ses alentours.

 

Situé dans une dépression dont la longueur est de 11 km, le long de la rivière de Moldova, sur les terrasses développées de manière non uniforme par rapport à celui-ci, l’établissement correspond parfaitement au terme populaire généralisé de « câmpulung » [champs longs]  et il est veillé au sud par l’autel préchrétien du Haut Pays - le massif de  Rarău.

 

L’histoire de Câmpulung de Bucovina est très ancienne si l’on prend en considération les découvertes archéologiques de l’époque de la pierre polie (des haches, des couteaux, des pointes de flèches en silex), de la partie d’est de la localité. Les premiers documents et écrits apparaissent au XIIème siècle (un journal de voyage d’un certain Johann Wendel) et un document du 14 avril 1411 pendant le règne d’Alexandre cel Bun.

 

Pendant l’époque Médiévale Câmpulung était le centre d’un groupe d’établissements des paysans libres qui dominaient en propriété commune les montagnes entourantes et qui jouissait d’un statut unique dans les régions roumaines, comme une sorte de « république » presque indépendante par rapport  au règne, dénommée « Ocolul Câmpulungului » [Le Tour du Champs]. Dans la « Description de la Moldavie » en 1716, D. Cantemir faisait référence à cette région comme «  … préexistant  au règne, et l’autonomie a été respectée et non pas créée ».

 

Depuis toujours les gens libres des montagnes de Bucovina ont eu trois points d’appui par lesquels ils avaient assuré leur vie quotidienne et leur persistance dans le temps : la croyance en Dieu, les animaux de la maison et la forêt.

 

Le forêt leur a donné de l’abri, de la nourriture et notamment le bois. C’est presque incroyable comment l’habitant de Bucovina a su employer ce don de la forêt en tout ce qui a signifié sa vie domestique et spirituelle.

C’est pourquoi dans l’espace roumain on peut parler d’une vraie « civilisation du bois », reflétée  tant dans l’architecture paysanne, comme dans l’art du façonnage du bois en formes artistiques si nécessaires à l’homme de ces lieux, depuis des temps ancestraux et jusqu’à nos jours.

 

Le fait que le territoire roumain a été doué de forêts étendus, occupant autrefois environ 70 % de la surface, explique pleinement l’apparition d’une civilisation du bois, civilisation développée le long des siècles, portée au superlatif dans le département de Suceava, qui détient la plus grande surface de bois du pays.

 

La forêt offrait à l’homme, directement ou indirectement, de l’abri, des vêtements, de la nourriture (des fruits, des champignons, des plantes comestibles, du gibier, du poisson, du miel et autres). Jusqu’au début du XXème siècle on pouvait rencontrer des logements et des bâtiments sans aucun clou en fer, pendant que dans les bergeries des Carpates seulement le chaudron et autres quelques outils étaient confectionnés en métal. Dans la grande invasion d’objets, outils et  machines industrielles, à la campagne le berceau de l’enfant et le cercueil continuent à être construites seulement en bois.

 

La forêt de l’espace carpato-danubien a été centaines d’années une inépuisable source de matière première pour l’apparition et le développement de plusieurs métiers  de l’artisanat spécifiques.

C’est pourquoi, dans l’espace roumain, on peut parler d’une vraie « civilisation du bois », reflétée tant dans l’architecture paysanne, comme dans l’art du façonnage du bois en formes artistiques si nécessaires à l’homme de ces lieux,  depuis des temps ancestraux et jusqu’à nos jours.

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